Historique NSU PRINZ IV
NSU est venu à la construction automobile en grande série en 1957 avec le modèle PRINZ, même si la firme avait déjà produit des voitures entre 1906 et 1932 (avec FIAT). La voiturette NSU-Prinz est présentée et la fabrication en série débute en 1958. Depuis, la Prinz a rapidement évoluée pour devenir la Prinz IV objet de ce site. Le moteur de la Prinz a aussi son histoire, car faire passer la puissance initiale de 20 ch en 1957 à 35 utilisables sans modifier les organes essentiels peut être considéré comme un tour de force. Dans les résultats obtenus, il faut cependant tenir compte de la conception originale de la distribution ACT adoptée sur le moteur Prinz : deux bielles excentriques entraînant l'arbre à cames disposé au dessus de la culasse , dans l'axe longitudinal du moteur. Ce procédé d'entraînement de l'arbre à cames élimine la commande conventionnelle ACT réalisée soit par chaîne, soit par cascade de pignons. Le pignon de distribution indispensable pour obtenir la réduction de vitesses moteur /arbre à cames, engrène directement sur le pignon moteur. Il est solidaire de l'excentrique inférieur. Les cames commandent la position des basculeurs qui agissent sur les queues de soupapes. Pour cette dernière partie le système est classique. Ainsi la puissance utilisable est passée de 20 à 35 ch sans que la résistance des organes puisse être mise en cause. Les chevaux ont été gagnés l'un après l'autre, en travaillant le dessin de la culasse, la dimension des soupapes, le profil de l'arbre à cames, le diamètre du passage du carburateur tout ce qui enfin, pouvait améliorer le remplissage. Parallèlement il a fallu aussi travailler l'évacuation des gaz ce qui a été obtenu par l'emploi d'une qualité d'acier supérieure pour la soupape d'échappement (acier dit "blindé"), la réduction du diamètre de la tête (22 mm) et des modifications apportés au silencieux d'échappement. L'alésage ne varie, pour tout cela, que de 1mm (76 contre 75 mm) tandis que le taux passe de 6, à 7,5, puis enfin à 9 à 1. Du côté carrosserie et équipement la Prinz s'est aussi étoffée, pour les modèles I-II-III on note en ordre de marche (avec le plein d'essence) 565 kg pour la P IV. Parallèlement le poids total admis s'établissait à 840 kg et à 1000 kg pour la P IV. De ces constations, il résulte pour chaque modèle un rapport poids / puissance de 24,8 kg/ch (Prinz I et II), 22,1 kg/ch (Prinz III) 18,8 kg/ch (P IV). En conclusion NSU a progressé sur tous les points essentiels, accroissement de la puissance, diminution du rapport poids /puissance, ce qui contribue dans tous les cas à améliorer les performances sans augmenter sensiblement la consommation. |
Compacte, certes la Prinz IV ne peut refuser ce
qualificatif. On éprouve l'impression au premier contact de faire le tour
d'une sorte de petite bonbonnière montée sur roulette. La ceinture de caisse
fortement nervurée ne peut plus passer aujourd'hui pour une audace de
styliste d'avant-garde, mais la carrosserie demeure coquette malgré la très
forte proéminence du pavillon qui se trouve évidemment soulignée par rapport
à la faible longueur hors tout. Intérieurement, la présentation générale est sobre sans être sommaire et lorsqu'on ouvre l'une des deux larges portières, l'accessibilité est aisée, tout au moins en ce qui concerne les places avant. Malgré ses 4 places, la Prinz IV n'est d'ailleurs qu'une 2 + 2 déguisée. Sa banquette AR peut accueillir des enfants ou des personnes de petite taille, mais elle n'est certes pas faite pour le long court en raison de sa faible garde au toit et du problème que posera à n'importe quel individu normalement constitué la disposition de ses jambes, ailleurs que dans les poches de son veston ! Malgré le déport des pédales et du volant vers le centre de la voiture, imposé par la présence des passages des roues avant, le conducteur bien installé derrière le volant et face à un tableau de bord qui recèle l'essentiel. La commande du démarreur est située en bout de course de la clé de contact et sitôt que la main droite a effectué un peu plus d'un demi-tour vers la droite, la personnalité de la voiture commence à se préciser. Le moteur est un 4 temps deux cylindres côte à côte à refroidissement par air, monté à l'AR et en travers. La cylindrée exacte est de 598 cm3, ce qui correspond à une puissance fiscale de 3cv, avec une course de 66 mm et un alésage de 76 mm. Bien que sa cylindrée l'apparent à l'Ami 6, ce petit moteur n'en développe pas moins de 36 ch SAE à 5.500 t/mn. Extrêmement discret lorsqu'on soulève la capot AR en raison de sa compacité et du carénage intégral qui l'entoure, ce groupe l'est beaucoup moins lorsqu'on le met en marche. C'est là un défaut commun à la plupart des moteurs refroidis par air de faible cylindrée. Les régimes élevés sont, en revanche, très bien tolérés et les bruits de fonctionnement se fondent alors dans un grondement qui, hormis son intensité, n'est pas antipathique. Il est bien évident qu'avec une cylindrée aussi faible, la puissance disponible à bas régime n'est pas considérable. Les 598 cm3 font preuves d'un bon allant et comme la boite se trouve synchronisée intégralement et efficacement, la conduite en ville ne pose aucun problème si l'on excepte le manque de progressivité de l'embrayage. Mais la P IV n'est pas seulement une petite voiture facile à garer en ville et ses performances permettent d'en user normalement sur la route d'autant que les limitations des vitesses sur routes à 90 ou 110 sont tout à fait adaptées pour s'amuser sans risquer de perdre des points ! La vitesse de pointe se situe aux alentours des 116 km/h, mais certaines modifications de réglage du carburateur peut faire grimper la vitesse de pointe à 123 km/h (mesurée par l'AJ et 1966). le kilomètre départ / arrêté varie de 46 s 2/5 à 45 s. Et comme si cela ne suffisait pas, la consommation est passée de 5,95 à 5,25 ! Au maximum des possibilités de la voiture tablez sur 8,2 litres. En ville la moyenne s'établie autour des 7 litres. Le bilan est donc nettement positif . Notons que la quatrième s'avère très endurante lorsque la charge n'est pas trop importante. La boite de vitesse est très agréable à manier : la première est très courte, la seconde monte à 55 et la troisième atteint les 85. La tenue de route est remarque pour une tout AR. Elle est très typée survireuse, un régal sur route sinueuse et en usage sportif, d'autant que la direction et douce ajoute au sentiment de sécurité. Bien fini, de haute qualité, l'intérieur ne souffre d'aucune critique. La visibilité et l'efficacité de l'éclairage nocturne son impressionnantes. Ses points faibles ? La dureté de sa suspension et son freinage peu efficace et déséquilibré |
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